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"Face aux crises, une solution : la conversion écologique et sociale de notre société"

Billets / Tribunes

| Par Bruno REBELLE | Jeudi 6 Octobre 2011 à 12:40 | 0 commentaire

L'oncologue Brésilien Drauzio Varella, prix Nobel de médecine devrait, en plus de cette distinction être gratifié du prix de la déclaration la plus remarquable de l'année:


« Dans le monde actuel nous investissons cinq fois plus d'argent, en médicaments pour la virilité masculine et le silicone pour les seins des femmes, que pour la guérison de la maladie d'Alzheimer. Dans quelques années, nous aurons des femmes avec des gros seins, des vieux à la verge dure, mais aucun d'entre eux ne se rappellera à quoi ça sert. »

Admettez qu'il n'est pas simple dans ces conditions de promouvoir le sobriété heureuse...


Continuons le combat !

Bruno REBELLE

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Billets / Tribunes

| Par Bruno REBELLE | Mardi 13 Septembre 2011 à 09:28 | 0 commentaire

Après l’explosion, le 12 septembre, d’un four de traitement de déchets nucléaires, et au delà de la négation récurrente de toute forme de danger généré par cet accident, la propagande reprend le dessus pour nous faire croire, qu’ici comme ailleurs, on recyclerait les déchets nucléaires.


Je ne reviens pas ici sur « l’information » toujours bien lissée et totalement rassurante : pas de fuite, pas de risque, pas de confinement… un mort tout de même, mais bien sur cela n’a rien à voir avec la nature nucléaire de l’activité… Nous sommes habitués (malheureusement !).
J’ai surtout été frappé par les annonces quasi unanimes des journalistes sur le fait que cet accident intervenait dans une usine de « recyclage » de déchets nucléaires. De l’ineffable David Pujadas en ouverture du 20h00 le 12 septembre, au rappel des titres de France Info le 13 au matin, aucune dissonance : « Centraco, filiale d’EDF, spécialisée dans le recyclage des déchets nucléaires… » Les médias sont certainement bien briefés par les politiques et le service de presse hyper performant du système industriel nucléaire… mais tout de même.

Le recyclage est un procédé de traitement des déchets (industriels ou ménagers) qui permet de réintroduire, dans le cycle de production, des matériaux qui composaient un produit similaire arrivé en fin de vie, ou des résidus de fabrication. L’un des exemples qui illustre ce procédé est celui de la fabrication de bouteilles avec le verre des bouteilles usagées ou de vêtements en « laine polaire » à partir des emballages et bouteilles en PET. Monsieur Proglio, PDG d'EDF, donc "patron" de Centraco sa filiale, venant tout droit d'un des grands spécialistes français de la gestion des déchets devrait avoir en tête la définition précise de ce qu'est le "recyclage".

Une vérification toute simple des volumes de déchets traités par l’usine Centraco, démontre sans aucune hésitation possible que nous ne sommes pas du tout, mais alors pas du tout, dans une activité de recyclage. Si l’usine traite environ 6200 tonnes de déchets par an depuis 10 ans elle n’a jusqu’à fin 2009 rien recyclé du tout, pas un kilo, par un gramme, pas un copeau de déchet métallique ! Pas de polémique possible puisque les chiffres sont ceux de l’entreprise elle même (http://www.socodei.fr/societe/chiffres-cles/)…
Progrès notable en 2010, le même site annonce 100 tonnes de déchets métalliques valorisés. 100 tonnes en 10 ans d’activité c’est tout de même un taux de recyclage de 0,16%... Peut mieux faire ? Et bien non justement car la caractéristique majeure des déchets nucléaires est justement qu’ils sont radioactifs et que la radioactivité ne s’élimine pas comme ça… Il est donc quasiment impossible d'isoler d'un mélange de déchets radioactif des matières qui ne le seraient pas et qui pourraient donc être réutilisées... Ce sont les lois de la physique nucléaire qui imposent cette réalité...


Qu’on se le dise donc une bonne fois pour toute : à l’exception d’une toute petite proportion de plutonium, matière hautement radioactive, extraite des combustibles usés qui est effectivement réintroduite dans la fabrication de combustible MOX (pour « mélange d’oxydes ») à Marcoule justement, 99,5 % des déchets nucléaires finissent dans un trou, plus ou moins profond… Et cela n’a rien à voir avec du recyclage !

Bruno REBELLE

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Billets / Tribunes

| Par Bruno REBELLE | Dimanche 3 Juillet 2011 à 14:18 | 0 commentaire

Nicolas Hulot est pour moi, non pas l’homme providentiel, mais le meilleur candidat.


Je fais parti de ceux qui considèrent qu’il eut été préférable pour Europe Ecologie les Verts de ne présenter aucun candidat à l’élection présidentielle. Il me semblait préférable de négocier avec le PS, sur la base des scores remarquables réalisés aux scrutins précédents, un bon accord programmatique et un groupe parlementaire suffisamment fourni pour peser efficacement sur la prochaine mandature. Le parti en a décidément autrement, dont acte. En militant loyal, j’ai pris part à la primaire. J’ai voté Hulot et j’avoue avoir été très surpris du résultat de ce premier tour.

Je pensais que les militants et les sympathisants reconnaîtraient naturellement ses qualités : celle d’un écologiste engagé doublé d’un acteur médiatique fort d’une notoriété certaine. Je pensais naïvement que les électeurs reconnaîtraient, avec honnêteté, que Nicolas Hulot a fait beaucoup ces dernières années pour faire progresser la cause écologiste dans notre société. Et si j’ai critiqué certaines de ces positions insuffisamment claires en 2007, ou si j’ai regretté que le processus du pacte écologique ne le conduise pas à « prendre parti », je reste persuadé que son action a été déterminante pour que les préoccupations écologistes deviennent effectivement un sujet central du débat politique. Ce seul historique aurait du suffire à faire de Nicolas Hulot un candidat naturel d’Europe Ecologie Les Verts.

Il est vraiment regrettable de ne pas tenter de faire le meilleur score en choisissant un candidat déjà reconnu par le public pour son engagement écologiste. Certains reprochent à Nicolas Hulot d’opter pour une approche moins radicale que celle prônée par les militants qui s’auto-labellisent, écologistes « authentiques ».
J’ai, pendant près de 10 ans, piloté les activités de Greenpeace – comme directeur du bureau français puis comme directeur international des programmes. Ainsi, je crois pouvoir dire que le radicalisme de l’action est quelque chose que je connais. Et si je pense qu’il sera toujours nécessaire d’avoir un Greenpeace dans le paysage, je pense aussi qu’il faut des médiateurs, des passeurs, des négociateurs pour faire bouger les acteurs - entreprises ou gouvernements – en utilisant des méthodes différentes, naturellement complémentaires de l’interpellation radicale. J’ai très concrètement pratiqué cette complémentarité avec Nicolas Hulot quand j’étais aux commandes de Greenpeace France et qu’il avait l’oreille du Président Chirac. Ensemble nous avons obtenu des avancées que notre organisation seule, n’aurait pu gagner.
La fonction présidentielle et plus généralement l’action des responsables politiques impose de sortir du radicalisme basiste et de savoir trouver – avec la fermeté nécessaire – les processus pour négocier, pour convaincre et pour faire avancer la cause qui est la nôtre. Nicolas Hulot a cette capacité j’en suis convaincu.

L’élection présidentielle est quelque chose de vraiment particulier. Je peux me permettre d’en parler à partir de l’expérience acquise en 2007 au côté de la candidate socialiste. Expérience frustrante certes, mais oh combien formatrice. Pour une telle campagne, il ne suffit pas d’être bon sur le fond, il faut donner envie, il faut rassembler, il faut faire venir à soi, à ses thèmes et à sa cause le public le plus large. Je pense sincèrement que Nicolas Hulot a cette capacité à drainer des soutiens de divers bords et que ses positions largement exprimées sont suffisamment claires et suffisamment fermes pour que l’on cesse de craindre qu’il en changerait au contact de tel ou tel autre.

Au delà, du soutien que je veux apporter à Nicolas Hulot, je voudrais souligner mon inquiétude de voir le parti écologiste préférer le « recentrage sur ces bases » – qui sent étrangement le repli – plutôt que de risquer l’ouverture – à des nouvelles idées, à des nouvelles approches, à des nouvelles personnalités – ouverture qui seule permettra de faire progresser l’écologie politique dans notre société. Les déclarations de certains Verts historiques soulignant que « le résultat du premier tour démontre le fait que ce sont bien les militants qui choisissent » fait craindre que ce choix s’opérerait, une fois de plus, sans prendre en compte les messages du monde extérieur – extérieur au Verts évidemment. C’est pourtant ce monde qu’il faut comprendre et écouter si l’on veut commencer à le changer !

Bruno REBELLE

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