J'ai eu l'occasion de présenter le concept de "Transition écologique et sociale" devant près de 200 personnes réunis au Forum Relanges Bio. Un moment très intéressant d'échange avec des agriculteurs et des porteurs d'initiatives locales allant de l'autoconstruction à la gestion de monnaies locales en passant par le promotion de jardins partagés, pour confronter les concepts aux perceptions et aux attentes de ces acteurs de terrain.
Tout le monde, ou presque, s’accorde sur l’analyse du monde actuel : enchevêtrement de crises économiques, sociales et écologiques, perte de sens, tensions croissantes qui laissent craindre des explosions de violences…
Tout le monde, ou presque, se satisfait également de la définition d’un nouveau mode de développement qui mettrait en avant des objectifs d’équité sociale et territoriale, de protection de l’environnement du local au global, d’épanouissement des individus et de renforcement de leur appartenance à la société. Certains parlent de développement durable, d’autres évoquent un nouveau modèle de société dans lequel l’économie serait enfin au service de l’homme après que, pendant trop longtemps, l’homme ait été au service de l’économie.
Cependant entre le constat du chaos actuel et le dessein d’un idéal à venir, tout le monde bute sur la méthode pour passer de ce dont on ne veut plus à ce que l’on souhaite tous. Certes des initiatives voient le jour ici ou là, soit sur des secteurs d’activité spécifiques, soit sur des territoires précis. Si ces expériences sont toujours porteuses d’enseignements et d’espoirs, force est de constater qu’elles ne font pas encore « système »… La transformation ne s’opère pas et très vite l’impératif économique reprend le dessus avec son implacable logique : il faut produire des richesses pour alimenter l’économie, et éventuellement pour certains courant politiques pour pouvoir redistribuer ces richesses.
La question n’est donc pas tellement de définir « une fois de plus », le modèle idéal de société qu’il faudrait construire, cet « autre monde possible », mais bien d’identifier les premières étapes de la transformation. En d’autres termes, la question est de savoir par où on commence ?
Tout le monde, ou presque, se satisfait également de la définition d’un nouveau mode de développement qui mettrait en avant des objectifs d’équité sociale et territoriale, de protection de l’environnement du local au global, d’épanouissement des individus et de renforcement de leur appartenance à la société. Certains parlent de développement durable, d’autres évoquent un nouveau modèle de société dans lequel l’économie serait enfin au service de l’homme après que, pendant trop longtemps, l’homme ait été au service de l’économie.
Cependant entre le constat du chaos actuel et le dessein d’un idéal à venir, tout le monde bute sur la méthode pour passer de ce dont on ne veut plus à ce que l’on souhaite tous. Certes des initiatives voient le jour ici ou là, soit sur des secteurs d’activité spécifiques, soit sur des territoires précis. Si ces expériences sont toujours porteuses d’enseignements et d’espoirs, force est de constater qu’elles ne font pas encore « système »… La transformation ne s’opère pas et très vite l’impératif économique reprend le dessus avec son implacable logique : il faut produire des richesses pour alimenter l’économie, et éventuellement pour certains courant politiques pour pouvoir redistribuer ces richesses.
La question n’est donc pas tellement de définir « une fois de plus », le modèle idéal de société qu’il faudrait construire, cet « autre monde possible », mais bien d’identifier les premières étapes de la transformation. En d’autres termes, la question est de savoir par où on commence ?
Pour développer mon propos, je me suis appuyé sur les trois grandes expériences professionnelles et militantes, différentes et complémentaires que j'ai eu la chance de connaître. Un premier engagement en matière de solidarité internationale comme Président fondateur de Vétérinaires sans Frontières qui m’a conduit à travailler auprès des éleveurs de pays en développement. Dix années d’implication comme dirigeant de Greenpeace en France et à l’international au cours desquelles j'ai pu saisir la nature des rapports de force entre gouvernements, entreprises et société civile. Enfin, une activité de conseil auprès de collectivités, d’entreprises et d’associations pour promouvoir des pratiques plus responsables qui m'apprend beaucoup sur le fonctionnement de ces institutions, les blocages possibles et les opportunités à saisir. S’ajoute à cela le court passage que j'ai pu faire en politique, comme conseiller environnement de la candidate du PS à la Présidentielle de 2007.
Je m’efforce aujourd’hui de faire le lien entre les ambitions et les pratiques, entre l’idéal et le réel, pour animer des processus de transitions, de transformations, de métamorphoses dirait Edgar Morin. Avec mon équipe, j'anime ces transitions multiples et complexes en encourageant les passerelles, les échanges, mais aussi les confrontations car nous sommes persuadés que s’il n’y a pas de problème sans solution, il faut aider les acteurs – quels qu’ils soient – à sortir des postures qu’ils adoptent trop facilement et qui bloquent trop souvent les évolutions possibles.
Pour nous, la transformation écologique et sociale est d’abords une question de méthode.
En cela elle est un vrai sujet politique !
Je m’efforce aujourd’hui de faire le lien entre les ambitions et les pratiques, entre l’idéal et le réel, pour animer des processus de transitions, de transformations, de métamorphoses dirait Edgar Morin. Avec mon équipe, j'anime ces transitions multiples et complexes en encourageant les passerelles, les échanges, mais aussi les confrontations car nous sommes persuadés que s’il n’y a pas de problème sans solution, il faut aider les acteurs – quels qu’ils soient – à sortir des postures qu’ils adoptent trop facilement et qui bloquent trop souvent les évolutions possibles.
Pour nous, la transformation écologique et sociale est d’abords une question de méthode.
En cela elle est un vrai sujet politique !
A Relanges j'ai pu présenter notre approche de la transitons en partant de nos expériences, en soulignant les limites de la confrontation et en identifiant quelques pistes pour accélérer les mutations au bénéfice d’un développement plus solidaire, plus responsable et de fait, plus enthousiasmant.
C'est surtout sur la méthode que nous avons échanger en soulignant les ressorts de l'action pour changer :
- de CAP afin de remettre l'économie au service de l'homme,
- de REPERES en s'appuyant sur les travaux de la région Nord Pas de Calais et de l'ARF sur l'identification de 3 indicateurs
synthétiques de développement décrivant de manière bien plus complète l'état de santé d'un territoire,
- d'ECHELLES pour ne pas se contenter du "small is beautiful"...
- de METHODES afin d'outiller les démarches pour en optimiser l'efficacité.
Naturellement, nous avons terminé nos échanges en soulignant la nécessité de promouvoir aussi des changements à apporter dans la façon de faire de la politique : plus d'ancrage au terrain, limitation des mandats dans le temps et interdiction du cumul...
Mais surtout nous avons souligné qu'il était essentiel de changer notre perception du changement pour passer de la dénonciation destructrice, à l'optimisme de la construction partagée.
C'est surtout sur la méthode que nous avons échanger en soulignant les ressorts de l'action pour changer :
- de CAP afin de remettre l'économie au service de l'homme,
- de REPERES en s'appuyant sur les travaux de la région Nord Pas de Calais et de l'ARF sur l'identification de 3 indicateurs
synthétiques de développement décrivant de manière bien plus complète l'état de santé d'un territoire,
- d'ECHELLES pour ne pas se contenter du "small is beautiful"...
- de METHODES afin d'outiller les démarches pour en optimiser l'efficacité.
Naturellement, nous avons terminé nos échanges en soulignant la nécessité de promouvoir aussi des changements à apporter dans la façon de faire de la politique : plus d'ancrage au terrain, limitation des mandats dans le temps et interdiction du cumul...
Mais surtout nous avons souligné qu'il était essentiel de changer notre perception du changement pour passer de la dénonciation destructrice, à l'optimisme de la construction partagée.
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Bruno Rebelle |
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Directeur de Transitions, agence conseil en développement durable Ancien responsable de Greenpeace en France et à l'international |
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| Par Bruno REBELLE | Dimanche 15 Avril 2012 à 15:37 | 0 commentaire